Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/71

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encore si fermement assis sur ce trône que je ne puisse y placer les Bourbons, et si… »

LOUIS XVIII, l’interrompant avec enthousiasme.

« Oh ! ma belle couronne de France, tout flétris que soient tes lis, comment penserais-je à te remplacer ! Ah ! plutôt ce mot de roi de France que la toute-puissance ailleurs ! »

NAPOLÉON.

« Si l’Irlande convient peu à la famille des Bourbons, un plus grand empire, et plus digne d’elle peut-être, est vacant dans le nord ; la Suède, avec la Finlande, n’a plus qu’un roi sans postérité. La Norwége, qui vient d’en être distraite, pourrait y être réunie de nouveau, et le Danemarck lui-même, si les destinées le voulaient, pourrait venir recompléter cette ancienne monarchie des trois royaumes du nord. Cette tiare septentrionale, prince, vaudrait sans doute un pareil sacrifice. »

LOUIS XVIII.

« Vous connaissez peu les cœurs de roi, monsieur, pour essayer de les atteindre par une telle corruption. »