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ADAM BEDE

LIVRE TROISIÈME


CHAPITRE xxii

départ pour la fête du jour de naissance

Le 30 juillet était arrivé, et c’était une de ces journées de grande chaleur qui se trouvent quelquefois au milieu d’un été pluvieux en Angleterre. Il n’était point tombé d’eau pendant trois ou quatre jours, et le temps était magnifique pour ce moment de l’année. Il y avait moins de poussière qu’à l’ordinaire sur le vert foncé des haies et sur la camomille sauvage dont les fleurs étoilées brillaient aux bords de la route ; l’herbe était assez sèche pour que les petits enfants pussent s’y rouler, et il n’y avait pas d’autre nuage qu’une légère ligne cotonneuse, bien haut et bien loin au ciel. Un temps parfait pour une fête de juillet en plein air, quoique ce ne fût pas le meilleur moment de l’année pour une naissance. La nature semble à ce moment s’arrêter haletante de chaleur, — toutes les plus jolies fleurs