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étude du tracé

lignes, une question de la plus grande importance pour les petits chemins de fer ; une même localité peut donner un trafic presque nul ou très important, suivant le plus ou moins de facilités d’accès que présente la station.

La détermination du tracé comporte, comme pour les grandes lignes, une étude préliminaire sur la carte, puis une étude sur le terrain destinée à la confection d’un plan coté à grande échelle, enfin une étude définitive sur ce plan.

L’étude préliminaire se fait, en France, au moyen de la carte de l’état-major au 40000e, avec courbes de niveau espacées de 10 en 10 mètres ; cette carte donne une idée approximative de la configuration du sol, et permet de déterminer la direction générale à suivre.

Une fois cette direction choisie, on la reporte sur le terrain, sans tenir compte des courbes, de manière à avoir une ligne de base polygonale, qui sert d’axe à un lever de plan coté très exact. Ce lever se fait au moyen du nivellement en long de la ligne de base, lequel doit être déterminé très rigoureusement avec un niveau à bulle d’air, et par le lever de profils en travers plus ou moins étendus, qui fournissent un grand nombre de cotes du terrain et permettent d’en obtenir le relief. Ces profils en travers, qui n’ont pas besoin d’être connus avec la même exactitude que la ligne d’axe, peuvent être levés avec un niveau d’eau.

Ces diverses opérations sur le terrain servent a la confection d’un plan coté à grande échelle, généralement au 2000e, qui est alors l’instrument principal de l’étude. On l’obtient en rapportant sur une feuille de papier le profil en long et les profils en travers levés sur le terrain, et en traçant au moyen des cotes ainsi obtenues des courbes de niveau, généralement distantes de 2 en 2 mètres d’altitude. C’est sur ce plan qu’on fait l’étude détaillée du tracé, en ayant soin de la compléter et de l’éclairer par une inspection fréquente du terrain, qui permet d’en bien connaître la disposition et de déterminer plus sûrement la direction à suivre.

Le tracé une fois arrêté sur le plan au 2000e, on le reporte enfin sur le terrain ; puis on lève le profil en long et des profils en travers assez nombreux pour servir à la rédaction du projet définitif, au calcul des terrassements, etc.

Les points spéciaux sur lesquels doit se porter l’attention de l’ingénieur dans cette étude sont : la traversée des faîtes, celle des vallées et l’emplacement des stations.

La traversée des faîtes, c’est-à-dire le passage d’une vallée dans une autre, se fait par les points les plus déprimés, c’est-à-dire par les cols, toutes les fois que la ligne de faîte peut être franchie au moyen d’une tranchée. Dans le cas où il est nécessaire de faire un souterrain, il n’y a plus d’intérêt à