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CHAPITRE iv


des chemins de fer à voie étroite

§ 1er. — Aperçu des économies que peut procurer l’adoption d’une largeur de voie de 0 m 90 à 1 m. — Économies dans les dépenses de construction. Exemples. — Économies dans les dépenses d’exploitation. Exemples. — Conclusions.
§ 2. — Chemins de fer à voie plus étroite que 1 mètre. — Lignes à voie de 0 m 60. — Exemples. — La circulaire ministérielle du 12 janvier 1888. Son abrogation virtuelle.
§ 3. — Comparaison entre la voie de 1 m et la voie de 0 m 60. Examen des principaux arguments produits en faveur de l’une et de l’autre voie. Conférence de M. Coste. Brochure de M. Félix Martin. Réponses de M. Decauville. — Conclusions.

§ 1er. — Aperçu des économies que procure l’emploi de la voie de 1 mètre.

On ne conteste plus guère aujourd’hui les avantages que présente l’adoption d’une voie plus étroite que la voie normale (1 m 44 à 1 m 45 entre les bords intérieurs des rails) pour rétablissement des lignes à faible trafic, qui forment la majorité des lignes restant à construire, tant en France qu’à l’étranger, et l’on sait maintenant d’une manière certaine que la réduction de la largeur de la voie peut conduire à des économies assez importantes pour rendre possible la construction d’une ligne qui, établie à voie normale, serait ruineuse pour l’entreprise qui s’en chargerait.

Dans notre Traité des Chemins de fer[1] nous avons résumé, de la manière suivante, la dépense moyenne d’établissement d’une ligne à voie normale (et à voie unique) destinée à devenir un trafic modéré, compris entre 8000 et 15000 fr. par kilomètre.

CHEMINS DE DIFFICULTÉ ORDINAIRE
Infrastructure 
 105000 f
Superstructure 
 65000
Matériel roulant 
 20000
Intérêts pendant la construction, 10 % des sommes ci-dessus 
 19000

            Total 
 200000 f
soit, en chiffres ronds 
 210000

  1. Paris, 1891, tome ii, page 321.