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pudeur ou de savoir-vivre, mais parce qu’y intervenait un blanc.

Et elle courut s’offrir aux rôdeurs que j’entendais boire en bas de l’alcool de riz. Mais à quoi bon m’obstiner, à la française, dans des constatations esthétiques et la recherche de souvenirs pour plus tard. Il fallait se mettre en besogne, et je fis signe que l’heure était venue. J’entendis transmettre un ordre, et des gémissements commençérent. On hissait Tchi au-dessus du pal.

— Fais-le taire, dis-je au chef. Il me refroidit avec ces plaintes.

Un commandement impératif sonne et, comme par miracle, Tchi cesse de pleurer. Hop ! allons-y !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La fille du mandarin était bienveillante et animée des meilleures intentions. Je voulais en finir vite pour avoir un rien de loisir avant de m’y remettre. Ce sont des raisons excellentes lorsqu’il s’agit de mener à bien une opération de cet ordre. Le silence le plus complet régnait autour de moi…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Brave fille de Tchi, tu montras là ce que peut l’amour filial. Toi aussi, tu avais hâte de terminer pour reprendre. Aussi sus-tu abréger toutes les manœuvres préliminaires. Ce fut un amour conçu comme une fabrication américaine, tout a fait standardisé, et durant lequel la plus stricte économie de geste fut de règle.

Si j’avais eu un peu plus de goût pour les obser-