Page:Georges Damian Mousme d amour 1928.djvu/39

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plaisantait certainement pas, je me trouvais devant une sorte de pari, un défi, un labeur commencé. Il était indispensable de finir. C’était une question d’honneur.

Et je m’y mis.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je vais l’avouer, puisque finalement je m’en tirai, mais cette opération-là, mal préparé, et la cinquième, fut la plus pénible des sept. Je crus n’en jamais venir à bout. Ah ! ce « match nul » qui s’annonçait, quel camouflet !

Il y eut donc un flottement au milieu des choses… Je sentis que mon système nerveux n’obéissait plus. J’avais une panne de sensibilité… Fichu moment et fichue situation en un labeur où on n’a pas le loisir ni le goût de se livrer à des considérations explicatoires, que les savants nomment « épistémologiques… » Si la panne avait duré, j’étais flambé. Jamais je n’aurais retrouvé après la bonne carburation. Mais il y eut un retour d’énergie intime, une remise en contact de mes sens et de ma volonté. Je compris que ma sensibilité organique, celle que les gens experts à baptiser les réalités avec des mots grecs nomment « cenestésie », reprenait son rôle. Je tins, pour tout dire, le coup…|

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Bravo ! dit le bandit qui avait deviné.

Et un sourire revint sur la face safranée de la fille du mandarin. Il était temps. Comme chacun le sait, ce qui constitue le charme de l’amour, c’est que les