Aller au contenu

Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 8 —

juste par quelques centimètres… Entourée donc de joyeuses plaisanteries, Josépha pouvait se divertir à coup sûr.

Lerousti disait :

— Ma petite Josépha sais tu jouer à l’écarté ?

— Non, mon oncle ! répondait la tendre jeune femme.

— Hé bien, Hector va te l’apprendre.

— Pourvu, ripostait Campistrouil, qu’il ne lui apprenne pas aussi le piquet.

— Sa flèche n’est pas assez affûtée pour faire pic et repic, grogna au bout de la table, Eustasie Labidoche, qui avait jadis tenté de séduire Hector.

— Ça suffira tout de même, certifia Lerousti, pour faire capot…

— Capot, à l’anglaise, ricana bêtement Cacamis-Riboulon, le marchand de lampes à souder pour les étoffes de laine, ruine des négociants et fabricants de machines à coudre.

— Ah ! mais non, pas à l’anglaise ! rectifia Lazare Trophignol, grand repopulateur qui avait douze neveux et sept nièces.

— Attention, répéta-t-il, ma petite Josépha, il faut éviter que pour la nuit, ton mari se mette en redingote.

— Mais monsieur, susurra la douce Josépha, on ne s’habille pas en tenue de soirée pour se mettre au lit.

— Tenue de soirée, grogna Jiji Rhubarb, le potard, qui avait également des prétentions à l’élégance et à l’encyclopédisme. Pensez-vous que la redingote soit une tenue de soirée ?

— La vraie tenue de soirée, opina Cunéphine Lampader, c’est de se mettre à poil.