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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/12

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— Cunéphine, faites-nous voir comment vous faites.

La jeune Lampader en était à son deuxième litre d’Aramon extra-vieux avec cachet du château. Un peu partie, elle recula sa chaise et leva les jambes en l’air.

— Voilà, mon vieux Lerondufess !

— On ne voit rien, douta simplement Hector, qui voulait détourner l’attention des assistants pour explorer un tantinet les charmes de sa bien-aimée.

Cunéphine trouva la remarque de mauvais ton. Elle se tourna vers l’aimable nouvel époux.

— Ah ! tu ne vois rien, toi. Hé bien, regarde !

Et, montant sur sa chaise, elle offrit à Hector médusé un arrière-train massif, à faire éclater la robe qui le couvrait.

La belle Pilocarpitte, Agasie de son nom, jalousait depuis longtemps Cunéphine, elle lança :

— À nu, à nu !

— Ah ! On veut le voir à nu, tonna — un petit tonnerre de poche — la cynique Lampader, eh bien chiche !

Et, levant sa robe, elle offrit les joues rebondies de son séant, à l’état, si l’on peut dire, spontané. Tout le monde applaudit. On but une belle série de rasades, et Hector, tout à fait émoustillé, osa introduire la main dans le corsage de Josépha.

Ce faisant, il lui disait à l’oreille :

— Elle est mal élevée, cette Cunéphine !

À ce moment, la petite Finboudin-Canepête, la fille du gros marchand de conserves de mouron, qui avait entendu, s’approcha sournoisement et susurra après une exploration rapide et manuelle :