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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/15

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iii

Le bal



Lorsqu’on en fut aux liqueurs, Lerousti commanda pour Hector.

— Il faut du raide au mari.

Mais Lazare Trophignol reprit :

— Et pour la dame donc.

— Du raide à tout le monde, aboya Cunéphine Lampader, obstinément portée à l’enthousiasme.

Et on servit un trois-six qui ne craignait rien pour la raideur.

— Fichtre, ça vous éteint, avoua la Finboudin-Canepête, qui ouvrait un bec grand comme le tunnel du Simplon pour que l’air extérieur put rafraîchir ses muqueuses embrasées !

Josépha qui trouvait cette attitude disgracieuse et fermait la bouche crut avaler une torche allumée.

— Hein, s’exclama Pilocarpitte, ça vous chauffe l’avant-train.

— Tu parles, se désespéra Lerousti qui venait de perdre le souffle. Cette eau-de-vie là vaut son pesant d’électricité. Ça vous occit !