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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/32

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vi

Dîner nuptial



Lorsque tout le monde se retrouva à la vaste table en fer-à-cheval, on eut dit que trente années s’étaient écoulées depuis leur dernière réunion, qui datait de l’après-midi.

Les hommes s’adressaient des réflexions joyeuses comme après une longue séparation et les femmes conversaient ensemble avec des regards étonnés.

Puis le repas commença.

C’est la plus grave cérémonie du monde qu’un dîner de noces. D’abord il vient après une série de rites et de préparations qui ont eu comme résultat de mettre tout le monde hors de ses gonds de bienséance. D’où l’extrême liberté et l’exquis sans-gêne des paroles, des actes et des façons. Hector et Josépha, lui plus rubicond que jamais, elle toujours souriante dans sa robe blanche un rien froissée, se tenaient avec dignité aux places d’honneur.

L’œil émerillonné, tous les convives les entouraient, attentifs à trouver en toutes circonstances la plaisanterie