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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/7

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tendre avec ton mari, il faut apprendre à ne refuser ce qu’il désire qu’avec précaution et prudence. Le mieux est qu’il ne sente pas le refus.

Josépha se demandait avec angoisse comment on peut refuser sans que la partie adverse s’en aperçoive ? En tout cas, elle laissait en ce moment aller…

Butant à un grillage infranchissable, Hector comprit qu’il serait mauvais d’utiliser des moyens de conquête plus brutaux que sa douce visite légère. Il stoppa. Il voulut pourtant que sa femme comprit sa propre dépendance. Il murmura donc :

— Josépha, ma chérie, comme vous avez les jambes bien faites.

— Vous croyez ? demanda la jeune femme avec ingénuité.

— Certainement. Et je vous en aime follement.

Puis, sous semblant de démontrer les vertus esthétiques de Josépha, il releva la robe blanche sur les genoux dont la peau luisante transparaissait à travers la soie candide des bas.

— Vos genoux sont adorables.

— Ah !

— Oui ! Et plus haut, quelle merveille !

Et il tenta de nouveau un examen faussement naïf.

— Dites, Josépha, pourquoi avez-vous mis une culotte si épaisse et collante ?

— Mais, répondit la nouvelle mariée avec un délicat incarnat sur les joues, c’est ma combinaison de noces…

— De noces, soupira Hector !… Mais croyez-vous vraiment qu’il la fallait, à cette occasion-là, pareille à une cuirasse ?…