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ESCAL-VIGOR

menace de couperose ; de petites oreilles ourlées et poilues de satyre, les cheveux drus et broussailleux, le parler gras et gouailleur, les hanches roulantes, des jambes torses. Viveur de bas étage, il cachait, sous une rondeur de surface, et un bagout bongarçonnier, une âme rapace et trigaude.

Ses façons scurriles, ses sorties peuple et pimentées avaient cependant le don d’amuser et de dérider le pensif et toujours préoccupé, toujours tendu châtelain d’Escal-Vigor, à la façon dont les clowns et les bouffons de cour trompaient et dissipaient autrefois l’hypocondrie ou le latent remords d’un tyran. Paillard vicieux ayant traîné dans les sentines de la débauche, palefrenier des pieds à la tête, le moral aussi imprégné de fumier que sa souquenille et ses bottes, ce garçon suintait l’esprit d’une fleur de populace. Sa casquette sur l’oreille continuait à jouer le bonnet de police du troupier. Toujours les mains au fond des poches de la culotte, le brûle-gueule dans un coin de la bouche ou la chique promenée d’une joue à l’autre ; et s’entourant d’âcres jets de salive ou de bouffées suffocantes dont semblait se pimenter et se colorer son vocabulaire.

Aucun bienfait ne l’eût touché ou attendri. À

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