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ESCAL-VIGOR

Il se borna pour le quart d’heure à circonvenir ceux de Klaarvatsch qui ne travaillaient pas à demeure au château, les plastiques marins, les comparses des jeux athlétiques et des tournois décoratifs, les personnages des sortes de « masques » et tableaux vivants composés par le Dykgrave.

Landrillon les indisposa graduellement contre les cinq privilégiés et surtout contre le petit favori, les grands rôles de ces mascarades, comme les appelait le valet, d’ailleurs rigoureusement exclu, pour cause de trivialité, de ces intermèdes esthétiques. Les figurants finissaient par convenir avec Landrillon que l’ascendant de Guidon Govaertz, ce petit morveux encore imberbe, sur le Dykgrave était par trop considérable. Indisposés contre le page, ils ne tarderaient point, calculait ce machiavel du fumier, à voir de moins bon œil, le châtelain.

D’autre part, l’ancien domestique, qui avait ouvert une sorte de tourne-bride entre le parc de l’Escal-Vigor et le village de Zoudbertinge, attirait l’attention ombrageuse des notables sur le trop d’intérêt témoigné par Henry aux va-nu-pieds de Klaarvatsch, au rebut de l’île smaragdine.

Landrillon voyait souvent Balthus Bomberg à