Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/169

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Madame Hautignol (1), se levant ainsi que Madame Ponant.

Oh ! nous finirons toutes par la lâcher, madame Courtois ! Elle ne se donne même pas la peine de se tenir au courant des modes.

Madame Ponant.

Et ce n’est vraiment pas la peine d’avoir sa couturière à Tours !… pour être nippée comme si on se faisait habiller… à Douai !

La Môme, toujours suivie de Petypon à ses trousses, surgissant au milieu du groupe entre mesdames Ponant et Virette.

Vous ne désirez pas vous rafraîchir, mesdames ?

Cette apostrophe produit un effet magnétique. Le groupe s’élargit comme mécaniquement, laissant la Môme au centre, Petypon un peu au-dessus. Et, tout en répondant machinalement à leur interlocutrice, il est visible que les trois dames n’ont qu’une préoccupation : passer l’inspection de la toilette de la Parisienne, car leurs regards se promènent de la jupe au corsage de la Môme, ainsi qu’on fait devant un mannequin chez la couturière.
Madame Hautignol.

Merci beaucoup, madame !

La Môme.

Et vous ?

Madame Ponant.

Oh ! moi, rien ! Merci, merci mille fois !

La Môme.

Et vous, madame ?

Madame Virette.

Vous êtes trop bonne, merci !

La Môme, gaiement.

Oh ! mais alors quoi, mesdames, la sobriété du cham…