Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/173

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d’elle, je me suis approchée et je lui ai dit : (Avec lyrisme.) « Ah ! madame !… (Sur un ton tout à fait opposé.) je voudrais bien voir votre jupon de dessous ! »

Toutes, avec admiration.

Oh !

Madame Virette.

Quoi ? Comme ça ?

Madame Claux.

Comme ça !… Alors… (Bien détaillé.) le plus gracieusement du monde, de sa main droite elle a pris le bas de sa robe par devant… Comme ça : (Elle fait le geste de pincer le bas de sa jupe au ras du pied droit et, restant dans cette position.) et avec un geste indéfinissable… où la jambe aussi bien que le bras jouait son rôle, elle a rejeté le tout au-dessus de sa tête : hop-là !… (Elle simule le geste d’envoyer une robe imaginaire au-dessus de sa tête à la façon des danseuses de cancan.) Et je n’avais plus devant les yeux qu’une cascade de rose et des froufrous de dentelles, au milieu desquels une jambe, suspendue en l’air, décrivait des arabesques dans l’espace.

Les trois femmes, n’en croyant pas leurs oreilles.

Non, ma chère ?

Madame Claux.

Si, ma chère !…

Les trois femmes, se pâmant.

Oh ! mes chères !