Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/181

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Madame Vidauban.

Je vous en prie !

À ce moment, suivie de l’abbé, la duchesse rentre du fond au bras du général, qui va la conduire au fauteuil extrême droite. Madame Vidauban et son mari se lèvent à son approche, puis, les politesses faites, se rasseyent, Vidauban à la même place, madame Vidauban sur la chaise précédemment occupée par Petypon.
La Môme, qui se dirige vers madame Hautignol, à Petypon, qui lui emboîte le pas.

Oh ! je t’en prie, ne sois pas tout le temps sur mes talons !

Petypon.

C’est plus prudent ! Merci ! « La sobriété du chameau ! » Pour peu que tu en lâches quelques-unes comme ça !

La Môme, (1) qui machinalement suce le chalumeau du verre qu’elle porte.

Oh ! ben quoi ! « chameau », « anachorète », c’est un mot pour un autre ! (Elle tire à nouveau sur le chalumeau.) Et au moins le premier, on le comprend !

Petypon.

Oui, eh bien ! je préfère celui qui se ne comprend pas !

La Môme, a un haussement d’épaules, tire une dernière gorgée sur la paille, puis, plantant là Petypon, à madame Hautignol, très gracieusement.

Voici, chère madame, votre verre d’orangeade !

Madame Hautignol, qui s’est levée, prenant le verre.

Oh ! merci, chère madame.