Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/207

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Petypon.

Ouf !

La Môme, en délire, traversant la scène en applaudissant des mains et en gambadant comme une gosse.

Elle l’a fait !… elle l’a fait !… elle l’a fait !

Petypon, la rattrapant par la queue de sa robe au moment où elle passe devant lui et courant à sa suite.

Allons, voyons !… Allons, voyons !

Arrivée au piano, par un crochet en demi-cercle, toujours en gambadant, la Môme remonte au buffet, avec Petypon, toujours à ses trousses.
Le Sous-Préfet, qui est à l’extrême gauche du piano, à sa femme qui est (2) près de lui (1).

Eh bien ! tu vois, ma chère amie, ce sont ces petites choses-là qu’il faut connaître ! ce sont des riens !… mais c’est à ces riens-là qu’on reconnaît la Parisienne. Étudie, ma chère amie ! étudie !

Il remonte par l’extrême gauche.
Madame Sauvarel.

Oui ! oui !

Immédiatement, elle prend la première chaise qui est devant le piano, l’apporte extrême gauche, presque contre le mur, puis, avec acharnement, s’applique maladroitement à l’enjamber à plusieurs reprises.. en répétant chaque fois à voix basse : « Eh ! allez donc, c’est pas mon père ! » Au même moment on entend un son de fanfare, au loin, qui à mesure se rapproche.
Tout le monde, se retournant instinctivement vers le fond.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Le Général, dos au public, à ses invités.

Ah ! je sais !… Ce sont les pompiers de la com-