Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/208

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mune dont on m’a annoncé la visite. Mesdames et messieurs, si vous voulez que nous allions à leur rencontre ? (Tandis que tout le monde remonte, il va prendre le bras de Petypon qui est avec la Môme près du buffet.) Allons, viens, toi !

Petypon, résistant.

Mais, mon oncle, c’est que…

Le Général.

Oui, oui, c’est entendu, « ta femme » ! Eh ben ! tu l’embêtes, ta femme !… Allez, viens ! (Il l’envoie milieu scène, puis se dirige vers le piano pour prendre son képi. À ce moment, son attention est attirée par madame Sauvarel qui répète consciencieusement dans son coin. Il la signale de l’œil à Petypon, puis, brusquement, en applaudissant des mains.) Bravo, madame Sauvarel !

Madame Sauvarel, sursautant et avec un petit cri aigu.

Ah !

Elle se sauve vers le fond, tout effarée. Le général remonte en riant, entraînant Petypon. Tout le monde à ce moment est à peu près sorti. Le duc est le dernier. Il s’efface pour laisser passer le général et le docteur. La Môme, qui est restée seule près du buffet, voyant que le duc sort le dernier, s’élance vers lui d’un pas rapide et sur la pointe des pieds et le fait descendre à vive allure jusque devant le trou du souffleur. La musique peu à peu s’éloigne, mais on ne cesse de l’entendre pendant toute la scène qui suit.