Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/254

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Puisqu’hélas ! on n’vit pas que d’eau.
Sois heureux a (respirer.) vec la petite !
Je m’ sacrifi’ le cœur bien gros !
Pour le bonheur et le repos
D’ ma pauv’ marmite !

Tout le monde, très ému, se lève et vient féliciter la Môme ; on entend des :

« Ah ! bravo ! bravo ! ah ! quelle délicieuse diseuse !… Ah ! comme c’est chanté !… »

Le Général, descendant.

Bravo, ma nièce !

Petypon, se levant.

Mon Dieu ! heureusement qu’ils n’y ont rien compris !

Le Duc, qui est descendu entre les dames et La Môme.

Ah ! merci, madame ! Vous m’avez fait un plaisir…

La Môme, se rapprochant de lui et pâmée, à mi-voix.

C’est vrai… duc ?

Le Duc.

Oh ! oui, madame !

La Môme, même jeu.

Ah ! tant mieux, duc ! tant mieux !

Petypon, vivement, la rappelant à l’ordre en la tirant par sa robe.

Allons, voyons ! allons, voyons !

La Môme, sur le même ton pâmé à Petypon, tandis que le duc, en arrondissant devant les invités, remonte fond droit.

La ferme, toi !