Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/256

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La Duchesse, achevant d’exposer son idée.

Une marmite ; c’est un pot !… C’est pas… une peau !

La Môme.

Hein ? Quoi ?… (Prise d’un rire convulsif.) Ah ! ah ! ah ! Elle est bien bonne !… Un pot pour remplacer la marmite ! Ah ! ah ! ah ! La duchesse qui s’imagine !… Ah ! ah ! ah ! c’est à mourir !

Tout le monde, gagné par le rire.

Qu’est-ce qu’elle a ? Mais qu’est-ce qu’elle a ?

Petypon, à part, dans les transes.

Mon Dieu !…

La Môme, de même.

Ah ! ah ! ah ! ah !… Ah ! non c’est trop drôle ! Ah ! Ah ! ah !… Ah ! ah ! ah ! ah ! (Dans l’épuisement du rire.) Ah !… meeerde !

Sursaut général.
Petypon, qui s’est dressé d’un bon et reste cloué sur place.

Oh ! (Parmi les invités, le rire s’est figé sur toutes les lèvres ! un silence glacial règne ! l’on se regarde et, peu à peu, l’on entend des chuchotements. « Qu’est-ce qu’elle a dit ?… Qu’est-ce qu’elle a dit ?… » Petypon, passant vivement devant la Môme et s’élançant face aux invités.) C’est la grrrande mode à Paris ! Ç’a été lancé chez la baronne Bayard !…

Les Invités, peu édifiés par ces arguments, tout en remontant.

Oui… Oh ! ben !…

Petypon, s’apercevant de l’échec de son intervention, pour faire diversion, à pleine voix.

Là ! eh bien ! si on faisait quelque chose, à pré-