Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/301

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Gabrielle.

Ah ? (À part.) Quelle drôle de façon de parler à la troisième personne, comme un valet de chambre. (Haut.) Non ! merci bien !

Le Duc.

Ah ! tant mieux ! tant mieux !

Nouveau regard dans la direction de la porte. Nouvel étonnement de Gabrielle. À un moment, leurs regards se rencontrent, ils échangent une petite salutation avec un petit rire contraint : « Eh ! eh ! eh ! eh ! eh ! » puis, détachant leur regard l’un de l’autre, ils reprennent chacun leur attitude première.
Gabrielle, au bout d’un instant, dans un mouvement d’impatience.

Mais, pardon, monsieur… je suis un peu pressée, et si vous voulez bien ?…

Le Duc, se levant et, tout en parlant, remontant entre la chaise et le canapé.

Mais allez donc, madame… allez donc ! ne vous occupez pas de moi ! je serais désolé !

Il pivote sur les talons et tourne le dos à madame Petypon, sans plus s’occuper d’elle.
Gabrielle, interloquée, se levant.

Hein ?… Mais non, du tout ! Ce n’est pas ce que je veux dire ! Seulement, je n’ai que quelques instants à vous accorder, et alors, vous comprenez !…

Le Duc, qui dans ce jeu de scène a fait en quelque sorte le tour du dossier de sa chaise, redescendant à droite de celle-ci, sur un ton pincé.

C’est bien aimable à vous ! (S’asseyant.) Je n’en abuserai pas !