Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/383

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tomber sur la poitrine du duc dont elle, écrase ainsi le bouquet.) je suis à vous !

Le Duc, faisant un rapide volte-face.

Hein ! Ah ! mais non ! ah ! mais non !…

Gabrielle, le rattrapant par le bas du derrière de son veston, puis lui entourant la taille de ses bras.

Venez, duc ! venez ! C’est une femme qui a soif de vengeance qui vous le demande !

Le Duc, se débattant et entraînant Gabrielle, toujours agrippée à lui, jusqu’à la porte.

Laissez-moi ! Au secours ! Maman ! Maman !

D’un coup de reins il arrive à se dégager et se sauve éperdu.

Gabrielle, sur la porte.

Hein ! quoi ? Il se sauve !

Mongicourt, assis sur le canapé, d’un ton blagueur.

On dirait !

Gabrielle, descendant.

Les voilà, les hommes, tenez ! Diseurs de belles paroles et quand on les prend au mot !…

Elle complète sa pensée en faisant craquer l’ongle de son pouce contre ses incisives supérieures.

Voix de Petypon, venant du fond, lointaine et éthérée.

Gabrielle !… Gabrielle !…

Gabrielle, arrêtée net à l’appel de son nom.

Qui m’appelle ?

Petypon, même jeu.

C’est moi ! ton bon ange !

Mongicourt, à part.

Hein ?