Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/384

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Gabrielle, tout émue, descendant la tête courbée, les bras tendus, jusque devant le fauteuil.

Ah ! mon Dieu ! l’ange Gabriel ! Je reconnais sa voix !

Mongicourt, intrigué, est allé tirer le rideau du fond, et l’on aperçoit, debout sur le lit, Petypon enveloppé d’un drap, le visage éclairé par en dessous, comme la Môme au premier acte.
Mongicourt, à part, avec un sursaut en arrière.

Petypon !

Petypon, à mi-voix, à Mongicourt.

Chut !

Mongicourt, redescendant par la gauche du canapé.

Eh ! bien, il en a un toupet !

Petypon, de sa voix céleste, à Gabrielle qui se tient prosternée face au public.

Gabrielle ! Gabrielle !

Gabrielle.

Je t’écoute, ô mon bon ange !

Petypon.

Gabrielle, tu es en train de faire fausse route ! tu as le meilleur des maris !… Tu… (Apercevant le général qui surgit de droite.) Nom d’un chien ! mon oncle !

Il dissimule vivement son visage derrière son coude gauche relevé.

Le Général, descendant extrême gauche.

Mille tonnerres, on s’est moqué de moi !… (Apercevant l’apparition sur le lit.) Ah !