Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/62

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La Môme.

Comment, c’était de ma robe qu’é disait, ta femme ?… Eh ben ! mon salaud !… t’as pas peur ! Donner ma robe !… Si tu crois que je l’ai fait faire pour ta femme !… une robe de vingt-cinq louis !

Petypon, appuyé à la table.

Enfin, quoi ? après ?

La Môme.

J’espère bien que tu vas me la rembourser !

Petypon, ahuri.

Comment ?… Mais je viens de te la payer !

La Môme.

Tu me l’as payée… (Un temps.) pour que je la garde ! (Un temps.) pas pour que je la donne !

Petypon.

Mais, alors,… ça fait deux robes !

La Môme.

Eh ! bien, oui, (Un temps.) celle que tu me donnes (Un temps.) et celle que tu me prends !

Mongicourt, ironiquement concluant.

Ça me paraît bien raisonné !

Petypon.

Eh ! bien, elle est raide, celle-là !

Voix de Madame Petypon, à la cantonade.

Elle est folle, ma parole, cette couturière ! Elle est folle. Je ne sais pas sur quelles mesures elle m’a fait cette robe !…