Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/63

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Petypon, bondissant aux premiers mots de sa femme, saisissant la Môme par la main et la faisant vivement passer no 3.

Ciel ! ma femme ! Cache-toi ! Cache-toi !

La Môme, bousculée.

Oh ! ben, quoi donc !

Mongicourt, s’élançant à son tour.

Vite ! Vite !

La Môme, tournant, dans l’affolement, à droite à gauche sans bouger de place.

Elle est donc tout le temps fourrée ici, ta femme ?

Petypon, qui tout de suite après avoir fait passer la Môme s’est précipité sur la porte derrière laquelle est sa femme pour empêcher celle-ci d’entrer, — à Mongicourt.

Mais cache-la, nom d’un tonnerre !

Mongicourt, affolé lui-même.

Oui, oui !

La Môme.

Où ? où ?

Mongicourt, la flanquant par terre pour la pousser sous la table.

Là ! Là-dessous !

La Môme, à quatre pattes.

Mais, j’peux pas ! y a le pouf !

Petypon.

Mais va donc, nom d’un chien ! va donc !

Mongicourt.

Attends ! bouge pas !

Il profite de ce qu’elle est à quatre pattes devant la table pour la couvrir du tapis, après quoi il s’assied sur son dos, comme il le ferait sur le pouf.