Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/71

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front et qu’elle ramène de ses deux mains sur la poitrine, de façon à laisser le visage visible. Sous le drap, elle tient un réflecteur électrique qui projette sa lumière sur sa figure. Toute la pièce du fond est dans l’obscurité, de façon à rendre plus intense la vision[1].
Madame Petypon.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Petypon (2) et Mongicourt (1), faisant ceux qui ne voient pas.

Quoi ? Quoi ?

Madame Petypon, (4) indiquant la Môme (3).

Là ! Là ! Vous ne voyez pas ?

Petypon et Mongicourt.

Non ! Non !

Madame Petypon.

Voyons, ce n’est pas possible ! Je ne rêve pas ! Attends, j’en aurai le cœur net !

Elle fait mine de se diriger vers le fond.
La Môme, voix céleste jusqu’à la fin de la scène.

Arrête ! (Cet ordre coupe l’élan de Madame Petypon, qui, le corps à demi prosterné, les bras tendus, décrit une conversion qui l’amène face au public, à gauche de la table. Arrivée là, elle reste dans son attitude à demi-prosternée et écoute ainsi les paroles de la Môme.) C’est pour toi que je viens, Gabrielle !

  1. Avoir un fil électrique en coulisse, côté jardin, assez long pour arriver jusqu’à la Môme (à son côté gauche). Au bout du fil une ampoule électrique fixée sur un manche surmonté d’une coquille, blanche extérieurement, argentée intérieurement, qui épouse la moitié de l’ampoule de façon à servir de réflecteur.