Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/90

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Le Général.

Ben, naturellement !… Pourquoi voulez-vous que ce soit ?

La Môme.

Oui !… Oui, oui ! (Riant, et avec des courbettes de gavroche, comme précédemment.) Évidemment !… Évidemment !

Le Général, rendant courbettes pour courbettes, par-dessus le pied du lit.

Ehehé !… ehehé !… (Brusquement sérieux.) Et voilà comment la petite épouse, dans huit jours, le lieutenant Corignon !

La Môme, son drap ramené sous les aisselles, bondissant sur les genoux jusqu’au pied du lit.

Corignon !… du 12e dragons ?

Le Général, l’avant-bras gauche appuyé sur le pied du lit.

Oui !… Vous le connaissez ?

La Môme, se dressant sur le genoux.

Si je connais Corignon !… Ah ! ben !…

Le Général.

Comme c’est curieux !… Et vous le voyez souvent ?

La Môme, sans réfléchir, tout en arrangeant son drap derrière elle.

Oh ! je vous dirai que depuis que je l’ai lâché…

Le Général, étonné.

Que vous l’avez lâché ?…

La Môme, vivement, se retournant vers le Général.

Euh !… que je l’ai lâché… de vue ! de vue, général !