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Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/15

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introduction

Ceux qui ont lancé des volumes, savent que de douloureuses élaborations intellectuelles, ne leur ont pas ouvert pour tout cela les portes d’un eldorado.

Hélas l’homme de lettre enfantera-t-il toujours dans la douleur ?

On dirait que le fruit de l’intelligence, parce qu’il est plus beau, plus grand, plus noble que le produit de la matière, parce qu’il prime toutes les puissances de la création, parce qu’il laisse loin derrière lui toutes les merveilles dont l’émanation directe n’est pas de l’âme, a besoin de naître et grandir dans la souffrance.

Le tribut fatal de peine qu’il doit à la nature est en raison de la grandeur de son origine !

Les rigueurs inexorables de la vie