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Page:Georgette Leblanc - Un pélerinage au pays de Madame Bovary.djvu/44

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Et ce petit pommier rabougri, aux branches fortement nouées, n’est-il pas centenaire ?

Hélas ! tout est semblable, mais rien n’est demeuré, et toute l’éloquence éphémère du jardin me désole. Où sont les fleurs qui ont égayé les yeux de Delphine ?… Où sont les branches légères, qui, en se jouant, ont inquiété ses baisers ?…

Ce visage presque d’automne qui me touche si profondément n’est qu’une ressemblance, soixante fois effeuillée, soixante fois recommencée depuis la mort de Delphine.