Aller au contenu

Page:Georgette Leblanc - Un pélerinage au pays de Madame Bovary.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les jardins sont trop vivants ; d’une vie égoïste et insouciante, toujours vouée à la prochaine aurore, toujours attachée au lendemain, ils ne sont que sourires et promesses. Les souvenirs qui s’y attardent s’en vont avec les dernières feuilles, et le premier souffle d’hiver nous enseigne chaque année l’oubli.

J’ai hâte de pénétrer dans la maison, de toucher les choses ! les pauvres choses très humbles qui attendent de nous seuls toute leur existence, qui se polissent au contact de nos mains, dont l’immobilité raconte si bien nos mouve-