Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/108

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jouer dans cette petite partie du monde et dont le Firecrest et moi attendions le dénouement. Il n’y avait rien à faire que réduire ma voilure et me préparer à attraper la pluie qui devait tomber. Bientôt j’entendis le bruit des gouttes précipitées sur le pont et je me souvins du vieux proverbe de marin qui recommande de se méfier quand la pluie arrive avant le vent ; mais le Firecrest était prêt à tout. L’orage arriva comme un tourbillon et coucha presque entièrement mon navire ; mais, quand le premier coup de vent passa, je fus capable, en utilisant ma grand’voile comme une sorte de poche, de recueillir l’eau de pluie que je laissai s’écouler dans un baril au pied du mât. Les grains continuèrent toute la nuit. Je parvins à recueillir plus de 50 litres : C’était plus important pour moi que