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amener et les hisser suivant les différentes conditions du vent représentait déjà suffisamment de travail, mais j’avais en outre à amener souvent une voile pour la réparer et, ensuite, en hisser une autre à sa place.

D’autre part, j’avais deux ou trois repas à cuire par jour. J’avais peu de temps pour la lecture, quoique la bibliothèque du bord fût abondamment fournie de livres d’aventures maritimes. La nuit j’étais trop fatigué pour lire et je tombais dans ma couchette à moitié endormi. Mon sommeil était fort léger, car, au moindre changement de vent, je devais monter sur le pont pour modifier l’angle de la barre.

Et pendant que mon navire était secoué sur l’océan, j’avais des rêves étranges. Parfois ces rêves se passaient sur terre, mais l’idée fixe du but que