Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/131

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de la hisser de nouveau, le vent avait atteint la force d’une tempête.

Les vagues étaient hautes et déferlaient à bord. Le pont était constamment sous l’eau, le cotre étroit se couchait sous la force du vent et plongeait dans la mer, ensevelissant le pont.

Celui-ci avait l’inclinaison du toit d’une maison, et je devais faire très attention pour me déplacer. Une glissade, et j’aurais été par-dessus bord, tandis que mon navire, sans maître désormais, s’en serait allé au loin, me laissant pour nourriture aux requins et aux daurades.

Le pont était tellement balayé par les vagues que je devais garder toutes les claires-voies et panneaux fermés. Il faisait chaud dans les cabines ; dans de telles conditions, faire la cuisine était une tâche extrêmement difficile. Le