Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/134

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Une grande armée de nuages noirs cachait le ciel d’un horizon à l’autre, et des amas de nuages d’orage étaient épars à de plus basses altitudes ; la pluie frappait durement ma figure avec un rythme lancinant.

J’étais trempé, saturé d’eau de mer, lavé alternativement par l’écume et la pluie, mais il faisait chaud et je ne portais aucun vêtement qui aurait été de peu d’utilité en de telles circonstances. Sans vêtement, je séchais plus vite.

Je ne me plaignais jamais du mauvais temps, qui était la sorte de temps que j’attendais, celui qui met à l’épreuve l’habileté et l’endurance du marin et la force de son navire. Loin d’être impressionné par la majesté de l’océan en furie, je tressaillais à l’approche du combat : j’avais un adver-