Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/137

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lais prendre un ris dans la trinquette, celle-ci se déchira de haut en bas. Il était difficile de travailler sur le pont qui était si souvent balayé par les vagues mais je parvins à rentrer en bas la trinquette et à rouler le gui pour réduire la surface de ma grand’voile.

Fatigué et trempé comme je l’étais, je ne pouvais me reposer, mais travaillai une partie de la nuit pour recoudre la voile déchirée. Pendant toute la nuit, ce fut une succession d’orages et de coups de vent.

Le lendemain, la tempête diminua, mais la mer était toujours très forte ; pendant environ vingt-quatre heures, le temps fut plus calme, et j’en profitai pour réparer toutes mes voiles.

Le lundi 13 août, mes observations me montrèrent que j’avais couvert environ 45 milles en vingt-quatre heures.