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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/138

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Je ne pouvais faire beaucoup de chemin ouest contre ces tempêtes qui me transportaient au nord des Bermudes ; je ne pouvais désormais que couper le courant du Gulf-Stream trop à l’est.

L’après-midi de ce lundi, le Firecrest tanguait violemment dans un nouveau vent de tempête et une mer démontée ; il ensevelissait constamment son beaupré dans les vagues, et l’effort transmis au mât était très grand ; j’étais convaincu à ce moment qu’un long beaupré et la corne de la grand’voile n’étaient qu’une source d’ennuis pour un navigateur solitaire. Je pris la décision de modifier mon gréement après avoir atteint New-York, et de le remplacer par une voilure triangulaire Marconi qui sera équilibrée par un beaupré plus court.

Je renonçai à réparer une de mes