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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/161

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coutures. Trois heures, fort coup de vent ; quatre heures, vent de tempête, mer démontée ; navire se conduit admirablement. Vent ouest, sud-ouest, route nord-ouest. À court de pommes de terre. Eu cinq pommes de terre bouillies pour dîner. Ai dû me contenter de riz. Sept heures, ouragan. Le vent hurle et siffle furieusement. Suis obligé de me mettre à la cape. Ciel très sombre et menaçant vers l’ouest. Rentré foc. La tempête est si furieuse que le foc se déchire dans cette opération. La mer est plus chaude maintenant et je dois être dans le Gulf-Stream. »

Le jour suivant, je n’eus pas de chance ; je réparais mes voiles, quand, à 10 heures, apercevant un poisson d’un mètre cinquante, je le perçai avec mon harpon ; mais, en même temps, je perdis l’équilibre et dus laisser aller mon