harpon pour ne pas être emporté par-dessus bord. Je ne pourrai plus maintenant attraper de poisson, et j’aurai à me nourrir presque exclusivement de riz.
De nombreux poissons volants qui tombèrent sur le pont me dédommagèrent amplement. C’était le vingtième jour des tempêtes ; j’étais saturé d’eau et prenais constamment de la quinine.
Quand je me remémore tous ces événements, je pense que si une seconde vague semblable à celle du 20 août s’était abattue sur le Firecrest, il aurait pu être laissé comme une épave à des centaines de milles de la route des paquebots ; pourtant, j’ai le sentiment que j’aurais pu le mener à New-York en faisant, avec les débris du mât, un mât de fortune et en utilisant une petite voile carrée. Peut-être alors aurais-je