Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mis deux ou trois mois de plus pour atteindre la côte américaine.

Mais l’énorme vague fut, en réalité, comme disent les marins, une vague de beau temps. Elle marquait le point culminant de la tempête et annonçait l’approche d’un temps plus favorable.

Pendant vingt jours consécutifs, le Firecrest avait lutté contre des orages et des tempêtes et, finalement, contre cet ouragan qui terminait presque la croisière. Le cotre portait des traces de la bataille qu’il avait livrée contre l’océan.

Des déchirures couraient en zigzags au travers de ses voiles. Un des panneaux avait été emporté par une vague et le beaupré de fortune diminuait tellement la voilure d’avant que tout le plan de voilure était déséquilibré.