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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/171

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tais presque aucun vêtement et étais entièrement bruni par le soleil, je comprends leur étonnement.

En vain, j’essayai de leur signaler de poursuivre leur route, que je n’avais pas besoin d’eux, mais le vapeur s’approcha dangereusement près et stoppa ses machines. Sa grande coque m’abritait du vent, je ne pouvais plus avancer et nous dérivions ensemble. La houle poussait le Firecrest contre les flancs d’acier du vapeur.

Le Firecrest était maintenant en plus grand danger d’avoir des avaries que dans aucune des tempêtes qu’il avait rencontrées. Ils me jetèrent un câble et je l’amarrai au mât. Je leur demandai de me tirer un peu en avant pour sortir de leur dangereux voisinage, mais fus très étonné de voir qu’ils avaient remis leurs machines en marche