Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

capitaine devait toujours rester à la barre. Je lui répondis que s’il était un réel marin au lieu d’un mécanicien à bord d’un train sur l’eau, il saurait qu’un bateau à voiles ne peut gouverner sans vent dans les voiles, et que je n’avais pas traversé seul l’Atlantique pour recevoir des leçons sur la manière de conduire mon bateau.

Je leur dis ensuite que je n’avais pas voulu les arrêter, mais seulement leur demander de transmettre un message à New-York, et je leur traçai mon nom et le nom de mon navire sur un morceau de papier.

L’un d’eux me dit qu’il avait apporté de l’eau et des vivres et me demanda si j’en avais besoin. Je leur répondis que j’avais suffisamment de vivres, mais que néanmoins j’acceptais ce qu’ils avaient eu l’amabilité de m’apporter.