Aller au contenu

Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
traversée de la méditerranée
31

j’aperçois le Lavengro fuyant devant la tempête dans une direction opposée.

Je suis très fatigué des efforts de la journée et décide de mettre à la cape. Réduisant la voilure et attachant la barre de manière que mon navire revienne de lui-même dans le vent, je descends prendre un repos bien gagné.

Voici quelques extraits de mon journal de bord :

« 26 avril. — Deux heures, le vent hale nord-ouest et je reprends ma route, fuyant devant la tempête sous une fortune carrée. Je fais, à ce moment, la meilleure vitesse de mon passage. Mon loch enregistre 30 milles en trois heures. Le baromètre baisse. Le vent augmente ; à 18 heures, il devient dangereux de fuir plus longtemps devant l’orage. Le Firecrest va presque à la vitesse des vagues, et quand une vague