Aller au contenu

Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
l’atlantique
45

Vers le soir, la brise augmenta, et vers 10 heures c’était une véritable tempête. Le vent hala subitement sud-ouest, et mon grand foc se déchira en lambeaux. Puis vint une pluie torrentielle. Étant fatigué par mes préparatifs de départ, je mis à la cape et décidai de prendre une bonne nuit de repos. Le vent soufflait furieux, mais le Firecrest se conduisait merveilleusement, la barre attachée, dans les eaux si heurtées du détroit, pendant qu’en bas, dans ma cabine, je dormais confiant dans mon navire.

Le lendemain, le vent était toujours sud-ouest. Pendant tout le jour une pluie torrentielle tomba et je continuai à tenir la cape sous une voilure réduite.

J’avais fait réparer le rouleau de mon gui à Gibraltar, mais après quelques jours de mauvais temps, je ne fus pas