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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/64

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l’atlantique
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fut trouvé après une tempête à la dérive sans personne à bord. Le livre de bord portait cette inscription : « Je dois me rendre à l’extrémité du beaupré. Reviendrai-je ? »

« Samedi 16 juin. — Vent très frais, loch enregistre à 12 heures : 72 milles. Quatorze heures, la bordure de la grand’voile se déchire et je dois l’amener et hisser la voile de cape.

« 17 juin. — Vent très frais nord, cap sud-ouest ; à 12 heures le vent souffle en tempête puis se calme subitement vers dix-sept heures. D’après mes observations, je suis à environ six cent vingt milles de Gibraltar et quarante milles au sud-ouest de Madère, que je ne peux apercevoir.

« La mer devient calme et le ciel se dégage. J’en profite pour faire sécher mes vêtements et ma literie. »