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seul a travers l’atlantique

Le lendemain, par une mer d’huile et calme plat, je suis occupé toute la journée à réparer mes voiles. Après quelques jours de fort temps, il y a toujours beaucoup de travail à bord. C’est un cordage à épisser, une manœuvre à changer. Le travail du matelot est beaucoup plus important que celui du navigateur. Sans connaître la navigation, j’aurais pu très bien traverser l’Atlantique. Si j’avais été un marin inexpérimenté, incapable de réparer mes voiles et mes cordages, je n’aurais pu atteindre d’autre port que celui des navires perdus ; et toutes mes connaissances astronomiques n’auraient pu me servir à rien.