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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/87

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dans les vents alizés
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Selon toute probabilité, si j’en crois ma carte, je dois avoir des vents favorables jusqu’à 32° de latitude nord.

Ayant échappé au danger du vendredi 13, je me sentis prêt à faire face à tout, le jour suivant. C’était la fête nationale, et je hissai les couleurs françaises et le pavillon du Yacht-Club de France, dont je suis membre.

À 10 heures, le Firecrest fuyait devant une très fraîche brise du nord-est, quand un fort coup de vent arriva ; je dus amener la trinquette-ballon pour la sauver et mettre à sa place une voile plus petite.

Des vagues, qui semblaient avoir au moins dix mètres de hauteur, arrivaient en rugissant. Le petit Firecrest plongeait son nez au milieu d’elles et des torrents d’eau balayaient le pont de l’avant à l’arrière. C’était un dur