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seul a travers l’atlantique

travail de rester sur le pont sans être emporté, et quand la nuit vint j’étais très fatigué.

Laissant le Firecrest se gouverner lui-même, je descendis dans la cabine pendant que la tempête se déchaînait. Je trouvai tout en bas dans un grand désordre, car je n’avais eu le temps de rien nettoyer depuis deux jours. Le bateau roula effroyablement toute la nuit. Si je n’avais pas eu d’autres expériences et si ma confiance en mon navire n’avait pas été aussi entière, j’aurais pu penser qu’il allait chavirer. Le mouvement de roulis était si violent qu’il était extrêmement difficile de rester dans la couchette sans être jeté sur le plancher. Néanmoins, je trouvais toujours le moyen de dormir et de me reposer.

Quand je retournai sur le pont, le