Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
seul a travers l’atlantique

tomba, et je pus recueillir environ un litre d’eau. Je pris un bain sous la pluie dont je goûtai fort la fraîcheur.

Dans le jour, sous le soleil torride des tropiques, je m’aspergeais fréquemment d’eau de mer avec un seau de toile, mais l’effet passait très vite et j’avais bientôt aussi soif qu’avant.

Je venais de réparer la trinquette-ballon, quand la grand’voile se déchira le long d’une couture sur une longueur de plus de cinq mètres. Il n’y avait rien à faire d’autre que d’amener la grand’voile, la réparer et mettre à sa place la voile de cape. Cela voulait dire au moins vingt-quatre heures de travail avec le fil et les aiguilles.

Ce fut alors que je commençai à souffrir de la gorge. Le jour suivant, ma gorge enfla si fort que je ne pus rien avaler qu’un peu d’eau et de lait condensé.