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la soif — les daurades
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Pendant quatre jours, ce mal continua. Le 26 juillet, j’étais si faible et fiévreux que j’amenai tout sauf les voiles d’avant et me couchai dans la cabine, laissant le Firecrest prendre soin de lui-même.

Des poissons volants tombaient de temps en temps sur le pont, mais ils m’intéressaient peu. Je souffrais trop pour pouvoir manger, et la chaleur était si forte qu’il était très pénible de rester sur le pont, même étendu.

La lumière des tropiques m’éblouissait et, lorsque je regardais vers l’horizon, il me semblait souvent voir la terre : mirage qui se dissipait presque aussitôt.

Le soir, des petits nuages apparaissaient souvent à l’horizon et prenaient à mes yeux l’apparence trompeuse de voiles blanches.

Mon mal augmentait ma soif ; il