Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/12

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bourgeoisie libérale et instruite qui, après avoir applaudi aux tentatives réformatrices de Turgot, s’éveilla au désir plus étendu de terminer la servitude en laquelle, depuis Louis XIV, la France s’amoindrissait et se ruinait[1]. M. Germain fut-il le partisan, sinon l’ami, des philosophes et des économistes ? Sympathique aux idées nouvelles, se fit-il remarquer et apprécier dans les luttes qui précédèrent les événements de 1789 ? Les documents témoignent en faveur de l’affirmative. Député du Tiers-État pour la ville de Paris, on voit M. Germain s’associer aux résolutions qui transformèrent les États Généraux en Assemblée Constituante ; constituant, on le rencontre à la tribune, et deux discours prononcés par lui, l’un le 8 octobre 1790, l’autre le 5 mai 1791, indiquent suffisamment la nature de ses idées en matière économique.


    mas Germain, orfèvre, sculpteur et architecte, était lui-même orfèvre, rue St-Denis, quand il fut élu député du Tiers-État (pour la ville de Paris) avec 142 voix. Il mourut presque centenaire. — Dictionnaire des parlementaires, par Robert.

  1. On connaît le mot de Calonne à propos du règne de Louis XIV : « ce règne éclatant où l’État s’appauvrissait par des victoires et se dépeuplait par l’intolérance. ». (Discours à l’Assemblée des Notables, 22 février 1787.)